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Apprendre de la périphérie

La Grande-Bretagne et l’Europe occidentale doivent beaucoup à un mouvement qui germa en Irlande, à la périphérie du monde, pour sa conversion au Christianisme. C’est l’histoire que nous explorerons pendant cinq jours à travers notre premier Tour de l’Héritage celte, du 3 au 7 août, de 19:30 à 21:30 CET chaque soir : dix séances d’une heure.

Alors que la première mission officielle catholique romaine en Grande-Bretagne remonte à 596, dirigée par Augustin de Canterbury, Patrick avait traversé la mer d’Irlande pour évangéliser ses anciens ravisseurs dès 432.

Sa propre famille avait fait partie d’une église britannique implantée avant que Rome ne devienne l’église dominante de la Chrétienté.

Certains ont suggéré qu’au moins certaines églises de Grande-Bretagne auraient pu être le résultat d’un lien galate avec le groupe des peuples celtes en Asie mineure centrale à qui Paul a écrit. Gelat était un mot pour celte, dont sont issus les mots GauleGaélique, Galice (en Espagne) ou Galicie (entre l’Ukraine et la Pologne). Malgré les avertissements de l’apôtre à leur égard, d’être ‘dépourvus de sens et lents à apprendre’, leurs efforts d’évangélisation ont peut-être fait leur chemin par le biais d’un réseau celte jusqu’en Grande-Bretagne.

Similitudes

L’église celte avait des différences significatives avec les expressions romaines du Christianisme, mais des similitudes frappantes avec les œuvres d’art et manuscrits coptes, éthiopiens, syriaques et arméniens. Une différence était que, contrairement à Rome, qui a défendu Pierre et Paul comme leurs apôtres ayant des liens avec la ville éternelle, les Celtes ont souligné l’accent de Jean sur l’amour.

Le disciple de Jean, Polycarpe, avait à son tour formé Irénée, qui devint évêque de Lyon en territoire celte. Ceci suggère une autre avenue par laquelle l’église aurait pu se propager à travers la Gaule jusqu’en Grande-Bretagne.

Ce qui est clair, c’est que lorsque Patrick, un esclave captif qui s’était échappé en Gaule mais qui est finalement revenu en Irlande, a commencé sa mission, les communautés qu’il a implantées étaient nettement différentes de celles de l’Empire romain. Il n’y avait pas de villes en Irlande, et Patrick et ses disciples implantèrent des communautés monastiques rurales sur le modèle de celles des Pères du Désert en Egypte.

Nous ‘visiterons’ certaines de ces premières communautés au cours de notre périple, des colonies comptant parfois jusqu’à 3.000 personnes et qui ont duré mille ans. Alors que les Vikings maraudeurs ravageaient de nombreuses colonies monastiques en Irlande, en Ecosse et en Angleterre, ils finirent par être christianisés. Certains de leurs descendants ont même rejoint de telles communautés. Une deuxième vague de descendants vikings, les Anglo-Normands, provoqua un autre épisode de chaos et de destruction aux 11ème et 12ème siècles.

Finalement,les forces protestantes d’Henry VIII saccagèrent et abolirent les monastères restants, désormais sous autorité romaine, comme les ordres bénédictins, cisterciens et autres. Dans le pittoresque village de Glendalough, par exemple, ses soldats jetèrent tous les trésors de manuscrits, de vases liturgiques et d’art dans le lac, mettant fin tragiquement à un millénaire de créativité celte.

Il restait encore aux troupes d’Oliver Cromwell de se déchaîner à travers l’Irlande au 17ème siècle, brisant bon nombre des hautes croix restantes et démolissant de nombreux bâtiments anciens.

Pierres angulaires

L’héritage celte s’était cependant répandu sur tout le continent, de l’Irlande à la France actuelle jusqu’en Suisse, en Allemagne, en Autriche et en Italie. Leurs colonies monastiques devinrent les pierres angulaires d’une civilisation émergente façonnée par les valeurs chrétiennes, beaucoup se transformant en villes comme Luxeuil, Würzburg, Saint-Gall, Bregenz et Bobbio. Les Irlandais devinrent connus comme étant les intellectuels de l’Europe, ‘disciples des nations, professeurs des rois’.

Ian Bradley, l’un des nombreux auteurs cherchant à faire revivre la spiritualité celte pour aider à équiper l’église pour les défis d’aujourd’hui, écrit :

‘Le Christianisme celte semble parler avec une pertinence presque étrange pour bon nombre des préoccupations de notre époqueIl était respectueux de l’environnement, embrassant des attitudes positives envers la nature et célébrant constamment la bonté de la création de Dieu. Il était non hiérarchique et non sexiste, évitant la règle des évêques diocésains et une structure paroissiale rigide en faveur d’une fédération souple de communautés monastiques qui comprenaient des membres du clergé mariés et célibataires et étaient souvent présidées par des femmes.’ (The Celtic Way, pg. viii)

Rejoignez-nous pour en apprendre plus sur ce mouvement inspirant et sur son influence alors que nous traverserons Iona, Glasgow et Edimbourg en Ecosse, et ‘roulerons’ le long de la côte anglaise vers Lindisfarne, Durham, York, Lichfield et Cambridge, et finalement vers Londres et Canterbury.

Pour s’inscrire, écrivez à info@schumancentre.eu. Au lieu des 1500 € plus les frais pour le voyage, le logement, la nourriture et l’entrée aux musées, vous ne payerez que 75 €.

Vous pouvez également rejoindre chaque matin, les mêmes jours, la série de conférences de 10 heures d’Evert Van de Poll, sur la foi chrétienne et le façonnement de l’Europe, également pour 75 €. Ou assistez à l’Ecole d’été pour les Etudes européennessur place à Amsterdam avec, avec tant des séries du matin que du soir, ainsi que des activités d’après-midi de visites de musées, un tour en bateau sur les canaux et plus encore pour 200 € (logement 100 €).

Rendez-vous à Amsterdam ? Ou bien en ligne ?

Jeff Fountain

Directeur Centre Schuman pour les études européennes

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