Un voyage européen #2 – Genève (Suisse)
Point de référence
La semaine dernière nous avons démarré notre voyage européen près de Rome en Italie. Cette semaine nous voyageons près de 1000 km vers le nord. Nous traversons les Alpes et la frontière pour arriver à l’extrême ouest du Lac Léman, c’est-à-dire Genève, en Suisse.
Genève est une destination évidente si on veut rechercher ce que Dieu a fait depuis 2000 ans en Europe. Nous pouvons parler de la Réforme (Calvin, Farel ou de Bèze), de la Croix Rouge (Dunant) et de bien d’autres faits.
Mais pour ce premier arrêt à Genève, je ne parlerai pas de tout ça. Je ne parlerai pas non plus de l’ère catholique. Nous allons jeter un regard sur la Genève préchrétienne. Et pour cela, nous allons nous promener dans le Jardin anglaisoù se trouve notamment l’Horloge fleurie. Situé juste au bord du lac, nous pouvons voir de là les bateaux amarrés au port ainsi que, bien entendu, le symbole de la ville, le Jet d’eau. Mais pour notre objectif, nous allons parler de deux rochers que nous pouvons voir de là, les Pierres du Niton.
Un des rochers sert de point de référence pour le système géodésique suisse d’altimétrie (chaque altitude suisse est mesurée sur base de ce rocher). Dans les temps romains préchrétiens, on croit que des sacrifices païens y étaient offerts. Plusieurs indices semblent le confirmer : le premier est que le nom Niton est probablement dérivé du dieu païen des eaux vives et de la mer, Neptune. Le deuxième est que des pêcheurs du 17ème siècle ont découvert au pied du rocher deux petites haches et un couteau en cuivre. Ils étaient utilisés afin de tuer les animaux pour les sacrifices.
Les Pierres du Niton peuvent aussi servir en tant que deux autres points de référence utiles. Le premier est historique. Si nous voulons comprendre ce que Dieu a fait en Europe au travers de l’Evangile, il serait utile d’essayer d’avoir une image de ce à quoi l’Europe ressemblait avant son arrivée. Comme partout ailleurs en Europe, les dieux païens étaient adorés à Genève. Ceux-ci étaient souvent des éléments de la nature. Pourquoi adoraient-ils ces choses ?
Il n’y a pas de réponse simple. Cependant un élément peut être mentionné. Les Européens préchrétiens étaient plus directement dépendants de la nature que nous. Les catastrophes naturelles pouvaient être plus rapidement fatales pour eux que pour nous aujourd’hui. Etant donné qu’ils craignaient les dieux dans la nature, ils essayaient de les apaiser à travers des sacrifices d’animaux – et parfois d’humains.
En quelques siècles à peine, le Christianisme a presque complètement déraciné le paganisme de l’Europe. Comment cela fut-il possible ? Une réponse moderne à ceci a souvent été « par la force ». Même si c’est vrai dans certains cas, une grande partie des conversions en Europe résulta d’une attraction authentique envers l’Evangile.
Dans la Bible, nous lisons que Dieu condamnait les sacrifices humains. Elle disait explicitement que ça ne lui était même pas passé à l’esprit (Jérémie 32:35). L’Evangile présente un Dieu qui est amour. Il explique que l’humanité est séparée de Lui à cause du péché. Les dieux païens étaient en colère sans que l’on sache pourquoi. Mais le Dieu de la Bible était en colère pour une raison claire : l’impiété de la nature humaine (Romains 1:18). Néanmoins l’Evangile offre un moyen d’échapper à cette colère. Et c’est là que se trouve la différence la plus fantastique : ce Dieu ne demande pas de sacrifice ; au lieu de cela, Il a sacrifié son propre Fils pour racheter l’humanité du péché une fois pour toutes !
L’Evangile disait aussi aux Européens que Dieu avait tout créé, y compris la nature. Les humains étaient créés pour avoir le contrôle – ou pour prendre soin – de la nature. Tant qu’ils adoraient la nature, ils ne pouvaient pas la contrôler. Lorsqu’ils ont abandonné l’adoration de la nature pour l’adoration du Créateur, ils étaient libérés. Ceci avait ouvert la voie pour les développements futurs de toutes les sphères de la vie en Europe. Je voudrais citer deux exemples : le premier est que l’Europe est lentement sortie de la dictature (Rome) vers ce que l’on appelle aujourd’hui la démocratie. Le second est le développement de la science moderne qui est basé sur une compréhension chrétienne de l’univers.
Avec ceci en tête, nous pouvons voir comment ces pierres sont aussi un point de référence spirituel. Dans le passé, les sacrifices païens y étaient offerts. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. De nos jours, nous pouvons voir, dans la ville, deux témoins visuels concrets des exemples que je vous ai cité : le premier est le siège des Nations Unies (un exemple du développement de la démocratie) ; le second est l’Organisation européenne de la recherche nucléaire, ou le CERN (un exemple du développement de la science). Sans ce changement spirituel qu’amena le Christianisme, ces développements n’auraient sans doute jamais eu lieu.
À la semaine prochaine quelque part en Europe !
Cédric Placentino
Responsable Centre Schuman pour l’Europe italienne et française
Suivez Un voyage européen ici.
Carte: https://d-maps.com/index.php?lang=fr
Cet article comporte 0 commentaires