Science et technologie
Durant le mois de juillet, le Centre Schuman republie le projet de livre-cadeau illustré de Jeff Fountain visant à promouvoir la conscience de la centralité de l’influence de ce livre sur notre style de vie et de pensée occidentale.
La Bible, avec ses mythes, ses miracles et ses descriptions fantaisistes d’anges et de démons, a constitué un des principaux obstacles à l’émergence de la science moderne. Ce n’est que lorsque la Renaissance et le Siècle des Lumières libérèrent les esprits modernes de la superstition médiévale de ce livre que l’Ere scientifique a pu réellement commencer.
Cette thèse, largement admise, peut sembler raisonnable et évidente à première vue. Cependant, une recherche objective et un examen honnête exposent cette perspective comme étant elle-même un mythe moderne.
Des philosophes et scientifiques séculiers, comme A.N. Whitehead et J.R. Oppenheimer admettent sincèrement que la science moderne est née de la vision biblique du monde. Alors que les civilisations plus anciennes, telles que grecque, hindoue et bouddhiste, et plus tard le monde de l’Islam, avaient tous des contributions importantes à apporter à la connaissance humaine, leurs systèmes de croyances ont sapé le développement de la pensée scientifique telle que nous la comprenons aujourd’hui.
Les Grecs ont peut-être été les premiers à chercher des réponses rationnelles aux questions concernant l’existence et la nature de la vie et du cosmos, mais leur vision du monde a dénigré le travail nécessaire pour effectuer le changement. Les conceptions chinoise et indienne du monde physique comme étant illusoire et irréel ont empêché le développement de la compréhension scientifique en Orient, malgré les premières découvertes comme la presse à imprimer, le moulin à vent, la poudre à canon et le concept du zéro. Les Musulmans ont eu accès à de nombreux manuscrits grecs et à Aristote, bien avant l’Occident, mais leur religion déterministe les empêchait de permettre à la pensée scientifique de s’épanouir.
Etait-ce simplement une coïncidence si l’explosion de la pensée et des découvertes scientifiques suivirent la Renaissance et la Réforme du 16ème siècle en Europe ? Ou pouvons-nous découvrir un lien entre le recouvrement des vérités bibliques et l’épanouissement de la science et de la technologie ? Pourquoi la grande majorité des inventions scientifiques, depuis le début du 17ème siècle, ont été faites par des Européens et leurs « descendants » ? Pourquoi 97% des lauréats du Prix Nobel de sciences naturelles, de 1901 à 1990, ont-ils des antécédents judéo-chrétiens, comme le soulignent des recherches de l’économiste américain John Hulley : 64% Protestants, 22% Juifs et 11% Catholiques ?
Cela pourrait-il être dû au fait que la vision biblique du monde a fourni les bases fondamentales de la science moderne, comme suit ? En premier lieu, le monde naturel est réel. En deuxième lieu, l’esprit humain est capable de connaître sa vraie nature. En troisième lieu, la nature est unifiée et ses composants sont liés par une relation de cause à effet. Et en quatrième lieu (sur lesquelles sont basées les trois précédentes), il y a un Dieu rationnel qui est distinct du cosmos qu’il a créé et qu’il soutient.
La déclaration de ce Créateur intelligent et déterminé, stipulant que sa création était ‘très bonne’, assurait que l’univers physique fonctionnait selon des lois fiables que les humains pouvaient découvrir. Le monde spirituel et le monde matériel pouvaient par conséquent œuvrer ensemble en harmonie.
Telle était la mentalité de la grande majorité des pionniers de la science moderne, y compris des érudits antérieurs à la Réforme, dès le moine franciscain du 13ème siècle, Roger Bacon. Il remit en question la pensée aristotélicienne de son église catholique. Comme ses compagnons catholiques, Copernic et Galilée, trois siècles plus tard, ses propres chefs religieux s’opposèrent à sa proposition d’investigation rationnelle par le biais de l’observation et de l’expérimentation de la création de Dieu, son Livre des Œuvres.
Les pionniers, dans les nombreux domaines qui se sont développés rapidement après la création des principes ci-dessus, et qui partageaient ces convictions bibliques, comprenaient :
- Anatomie : André Vésale
- Génétique : Gregor Mendel
- Astronomie : Nicolas Copernic, Johannes Kepler et Galilée
- Physique : Gottfried Leibniz, Isaac Newton, Blaise Pascal, Alessandro Volta, Georg Ohm, André Ampère, Michael Faraday et William Kelvin
- Chimie : Robert Boyle, John Dalton (père de la théorie atomique) et Joseph Priestley
- Médecine :James Simpson (chloroforme, gynécologie), Louis Pasteur (bactériologie), Joseph Lister (antiseptiques).
La Royal Society of London for Improving Natural Knowledge (Société royale de Londres pour l’amélioration des connaissances naturelles), fondée en 1660, devint une organisation prestigieuse œuvrant pour le progrès scientifique. Inspirée par Comenius, l’évêque et pédagogue morave, la société est issue de réunions informelles tenues au Collège Gresham, une institution puritaine, avec sept Puritains parmi les dix membres scientifiques d’origine.
Newton, l’un des plus grands scientifiques de tous les temps, a en réalité écrit plus sur la théologie que sur la science (bien que sa science fût vraisemblablement meilleure que sa théologie). Kepler, qui étudia pour le pastorat luthérien, décrivait son œuvre comme « penser les pensées de Dieu selon lui ». Pascal, qui avait eu une rencontre divine lors d’une ‘nuit de feu’ et qui écrivit les classiques Pensées de dévotion, est célèbre pour son raisonnement appelé ‘le Pari de Pascal’ : « si je crois en Dieu et en la vie après la mort et que vous ne le croyez pas, et s’il n’y a pas de Dieu, nous perdons tous les deux lorsque nous mourrons. Cependant, s’il y a un Dieu, vous perdez encore et je gagne tout. »
Lord Kelvin, de l’échelle de Kelvin qui mesure le zéro absolu, écrivit : «si vous y réfléchissez suffisamment, la science vous forcera à croire à Dieu. »
Si nous ‘réfléchissons suffisamment’, nous sommes forcés de reconnaître que la science moderne est effectivement née de la vision biblique du monde. Et ce n’est pas un mythe.
Jeff Fountain
Directeur du Centre Schuman
Pour plus d’articles de Jeff Fountain, consultez www.weeklyword.eu/fr.
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