L’arrière-plan de la situation spirituelle en Europe aujourd’hui
Extrait du Baldaquin de Prière 85
En connexion avec l’intégration des migrants dans notre culture occidentale, Angela Merkel a affirmé en octobre 2000 que, outre la langue et la connaissance de la constitution nationale, il était nécessaire de connaître ce qui a façonné notre culture européenne : (1) l’antiquité, (2) le Christianisme, (3) l’humanisme et (4) la philosophie des lumières.
Ces 4 courants de pensée ont façonné la culture de l’Europe jusqu’à aujourd’hui. Chacun de ces courants représente un concept basique de la vie et de la société :
- Le monde antique représente l’homme comme être indépendant, en tant qu’individu ;
- Le Christianisme représente profondément la communion (restaurée) avec Dieu et parmi les hommes ;
- L’humanisme a comme plus haute valeur le ‘homo’, l’homme autonome, malgré l’existence d’un être plus élevé ;
- La philosophie des lumières met la raison, le rationnel, au sommet, c’est-à-dire à la place de Dieu.
Si nous regardons spirituellement à l’Europe, par exemple en comparaison avec la Chine, l’Arabie ou l’Afrique, nous trouvons que nous sommes tous, plus ou moins, façonnés par ces 4 courants de pensée. En tant qu’Européens, nous sommes façonnés par le droit fondamental d’être soi-même ; nous sommes façonnés par le Christianisme, que ce soit en tant que Chrétiens dans notre foi personnelle ou en tant que personnes séculières dans nos ‘valeurs’ ; nous sommes façonnés par l’humanisme dans notre éducation et dans notre engagement envers les droits de l’homme ; et nous sommes façonnés par le fait que, d’une manière ou d’une autre, tout peut s’expliquer rationnellement.
Ceci est l’arrière-plan de la situation spirituelle d’Europe, avec les 4 courants influents, et en lutte, les uns contre les autres.
L’antiquité, l’humanisme et la philosophie des lumières/le rationnel se combinent facilement dans ce qu’on appelle aujourd’hui ‘le sécularisme’, c’est-à-dire une vision consciente du monde sans Dieu. Il n’est par conséquent pas surprenant que le Christianisme soit une telle minorité aujourd’hui. Mais la différence est fondamentale. Le Christianisme ne peut pas être réduit à des ‘valeurs’ pour pouvoir se connecter avec les autres. L’essence du point de vue chrétien était, est et sera qu’il y a un Dieu au-dessus de l’homme, un Dieu qui fixe le début et la fin du monde et qui a marché parmi nous, en Jésus de Nazareth comme membre d’un peuple choisi d’Israël, pour nous ramener à Dieu qui nous aime : un message qui est porté par l’armée de ses disciples jusqu’à nos jours.
Affirmer ceci est une provocation envers l’Europe sécularisée. Mais il y a un courage perceptible croissant parmi les Chrétiens qui prennent leur place dans la société, au travail et dans le voisinage, en politique, dans les médias, dans les arts et dans l’éducation. Et Dieu lui-même ouvre les cœurs, si nécessaire, même au travers d’une pandémie.
Prière:
- Que les Chrétiens vivent, aiment et enseignent de plus en plus selon Jésus ;
- Que des millions d’Européens reconnaissent et acceptent l’amour de Dieu.
Ortwin Schweitzer
Union européenne de prière
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